Nos séjours bretons préférés

Deux cyclistes consultent une table d'orientation avec vue sur la côte bretonne
© Abicyclette Voyages

Nous vous emmenons dans un voyage à travers nos séjours à vélo bretons préférés, vous permettant ainsi de vous imprégner de la magie de cette région unique. La Bretagne a quelque chose à offrir à tous les types d’explorateurs, que vous soyez un cycliste passionné en quête de défis sportifs ou un voyageur à la recherche de balades bucoliques. Nous partageons avec vous des itinéraires soigneusement sélectionnés, des anecdotes de voyage, ainsi que des conseils pratiques pour rendre votre aventure à vélo en Bretagne aussi mémorable que possible.

Vue sur la pointe du Raz, côte Finistèrienne
© Abicyclette Voyages

Un séjour en Bretagne, de Brest à Quimper

par Gaëlle, Abicyclette Voyages

Le séjour de port en port 4 de Brest à Quimper me tient particulièrement à cœur car ma famille est originaire du Finistère, et que j’ai eu la chance de réaliser cet itinéraire à vélo avec mes meilleurs amis : un périple qui nous a laissé des souvenirs inoubliables !

Si l’on a de la chance (car les traversées ne sont pas programmées tous les jours), le voyage commence en beauté par la traversée de la rade de Brest en bateau. Un bon bol d’air marin qui nous met tout de suite dans le bain : ici, c’est le Finistère, “Pen ar Bed” en breton : “le bout du monde” ! On débarque au port du Fret sur la presqu’île de Crozon, et c’est parti pour une aventure en Cornouaille bretonne. La presqu’île de Crozon est pour moi l’un des plus beaux endroits du monde : des falaises, des longues plages de sable blanc mais aussi des petites criques sauvages, des landes couvertes de bruyères et d’ajoncs… Les paysages sont grandioses !

Si l’itinéraire suit principalement la côte, un petit détour dans les terres nous permet de visiter le village de Locronan, classé parmi les “Plus Beaux Villages de France”, et à juste titre ! J’aime ce petit bourg médiéval plein de charme, connu pour accueillir tous les 6 ans la “Grande Troménie”, l’une des plus importantes processions religieuses de Bretagne. L’aventure continue avec la célèbre pointe du Raz, battue par les vents, qui offre un panorama à couper le souffle sur l’Océan. Pour ma part, j’avais parcouru cette étape face au vent sous une pluie battante… Le spectacle à l’arrivée n’en était que plus appréciable.

On longe ensuite la baie d’Audierne jusqu’à Pouldreuzic, une étape que j’affectionne particulièrement puisque toute une partie de ma famille en est issue. C’est la ville du pâté Hénaff (elle l’affiche d’ailleurs fièrement sur son château d’eau !), bien connu des Bretons, et pas que ! On est alors en plein pays bigouden, célèbre pour ses coiffes traditionnelles qui sont devenues un véritable symbole de la Bretagne dans l’imaginaire collectif. Ici, on ne fait pas que du pâté, il y a aussi toute une culture de la pêche, et j’adore tous les petits ports typiques de ce littoral : Saint-Guénolé, Le Guilvinec, Loctudy, Lesconil… Si l’on y passe en fin d’après-midi, le spectacle du retour au port des bateaux de pêche est un incontournable.

On s’éloigne de nouveau de la côte pour rejoindre la jolie ville de Quimper, capitale de Cornouaille et ultime étape de ce séjour. Réputée pour ses faïences, Quimper possède aussi un centre historique qui ne manque pas de charme, avec ses ruelles pavées et ses demeures à pans de bois. Un bel endroit pour se reposer et se remettre de ses émotions après une semaine de vélo !

En bref, c’est un très beau voyage dans le Sud du Finistère, à travers son histoire, sa culture, sa gastronomie, mais aussi ses espaces naturels magnifiques, avec la mer en toile de fond. Les petites routes que l’on sillonne sont agréables, le relief est aussi varié que les décors. Des côtes sauvages aux petits villages et ports de pêche pittoresques, de la campagne bretonne à l’Océan, c’est une véritable mosaïque de paysages et de sensations qu’offre cette aventure à vélo. En tout cas, vous l’aurez compris, j’ai adoré et je la recommande chaudement.

Une cycliste roule sur le chemin de halage devant une écluse fleurie
© Abicyclette Voyages

Un week-end sur le Canal d’Ille-et-Rance

Par Johanne, Abicyclette Voyages

Le voyage à vélo est tout nouveau pour moi dans ma vie. Je suis plutôt habituée à la randonnée. Mais c’est un concept identique : se laisser porter au gré des paysages, laisser son esprit vagabonder et profiter pleinement de l’air de la Bretagne, très chère à mon cœur. Je parlerai donc ici d’une de mes seules expériences à vélo sur le Canal d’Ille et Rance, qui m’a fait poser les pieds dans un univers que j’ai adoré : De Rennes à Saint-Malo à vélo, le Canal d’Ille et Rance.

On parle très souvent de la Bretagne pour son littoral, le bruit des mouettes, les vagues déferlant sur les rochers, l’océan à perte de vue. Je trouve qu’il est également important de prendre en compte toute la richesse de l’intérieur des terres. Au fil de l’eau tout de même puisqu’au bord du canal, le circuit de Rennes à Saint-Malo permet de se rapprocher des petits villages pittoresques et d’observer un patrimoine architectural préservé.

Ce court itinéraire de 3 jours nous fait découvrir de manière intense cette région dans toute sa diversité. De Rennes en passant par Dinan pour atterrir à Saint-Malo, le chemin de halage nous transporte d’une ville dynamique et fourmillante de vie vers un air marin rafraîchissant. Entre deux tours de pédales, j’ai pris le temps de faire une pause aux abords des maisons éclusières, charmantes bâtisses en pierre aux volets colorés, souvent entourées de parterres d’herbes bien coupées et de diverses fleurs parfumées.

J’ai profité pleinement des petits sentiers se faufilant entre les arbres qui vous offrent un peu de fraîcheur et de douces effluves. Cette escapade est d’autant plus plaisante que le chemin est relativement plat et qu’elle se fait sans effort intense. Au-delà du vélo, l’occasion se présente pour une petite traversée en bateau à partir de Dinard pour débarquer par la voie de la mer en plein cœur de la cité corsaire de Saint-Malo.

Ce week-end, je l’ai vécu en compagnie de mes collègues. Nous avons profité de ce moment de partage pour découvrir de charmants petits restaurants bretons tel que «Chez Tonton» à Tinténiac, mettant en avant des produits frais et locaux. Les journées de vélos se sont bien évidemment clôturées par une pinte de bière désaltérante.

Pour profiter pleinement, il faut quand même être un minimum préparé : prévoir des sacoches arrières pour transporter ses affaires de la journée, des bidons d’eau pour s’hydrater régulièrement, les lunettes de soleil et la veste imperméable en cas d’averses. L’appareil photo permet de garder de magnifiques souvenirs de votre périple. Je vous conseillerai également de prévoir une huile de massage pour délasser ses jambes le soir. Rien de tel avant une bonne nuit de sommeil.

Vous pouvez connaître par cœur certains recoins de Bretagne, mais je vous assure que le découvrir en itinérance à vélo transforme sa manière de voir les paysages et vous fera ressentir de belles émotions.

Cycliste rouant sur la route sinueuse d'un phare breton
© Abicyclette Voyages

Le circuit des phares

Par Fabien, Abicyclette Voyages

S’il y a un parcours que j’apprécie particulièrement en Bretagne, c’est le 3e chapitre de notre Bretagne de port en port à vélo. Au départ de Morlaix, il rejoint par de petites routes bordées de talus verdoyants et de murets en pierre, le port de Roscoff et son phare. Depuis cette petite cité de caractère, le long de la mer, le parcours s’enfonce vers l’ouest jusqu’au bout du monde. Le Finistère nord est à la Bretagne ce que le fromage est à la France. Un territoire au caractère bien trempé et à l’identité forte. Le spectacle naturel et géologique que nous offre ici la côte donne vraiment à penser qu’on est au bout du monde. D’un côté, des falaises abruptes, aux formes acérées, déchiquetées par la mer quand elle se déchaine en hiver, de l’autre de belles prairies verdoyantes, ou paissent les brebis, qui s’enfoncent littéralement sous l’eau, ne laissant qu’un fin trait de plage au beau sable blanc et à de massifs blocs rocheux. Ces derniers forment des îlots de tailles changeantes au fil de la journée et des marées qui donnent de la perspective sur l’horizon de bleu.

Les blocs ou chaos granitiques mesurant parfois plusieurs mètres de haut, posés ici et là, au milieu des champs, au bord des routes, surplombant des maisons qui s’y sont adossées, accueillant au pied de beaux hortensias, offrent un cadre bucolique à la région. Les routes serpentent offrant aussi un parcours ludique sur lequel, en selle, on ne s’ennuie jamais. C’est d’ailleurs dans cette partie de la Bretagne qu’a lieu chaque printemps la Tro Bro Léon, l’une des plus belles et grandes courses cyclistes bretonnes, surnommée le Paris-Roubaix Breton pour ces ribinoù, de petites routes étroites, souvent vallonnées, où l’herbe a repris le dessus sur le goudron qui perd petit à petit du terrain.

Le long de la mer et des Abers, on profite de quelques grands chemins et de belles routes qui nous guident de phare en phare. Ils sont indispensables pour protéger tous les marins de cette côte inégale et piégeuse. Sous l’eau, on ne compte plus les épaves. Malgré les lumières perçant la nuit, nombreux bateaux se sont échoués, des petits chalutiers ou voiliers jusqu’au 2 gros pétroliers. Le brouillard est parfois traître. S’il est épais à votre réveil sur le petit port du Conquet, vous entendez la corne de brume sonner à intervalle régulier, preuve s’il en faut que l’activité maritime est ici encore très forte. Pas de folklore, vous ne trouvez ici que de l’authenticité jusque dans les assiettes ou l’on se régale des poissons et crustacés des pêches du jour.

C’est un bout du monde déroutant et envoûtant, hors du temps et pourtant si vivant et vivifiant. Embarquant sa bicyclette à bord, on prolonge allègrement son séjour jusqu’à Ouessant.

Téléchargement du guide "Voyager à vélo en Bretagne"
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