Marine à la découverte du Périgord et du Quercy à vélo
30 novembre 2020
Par Marine Hecquard, conseillère chez Abicyclette Voyages
Au début de l’automne, j’ai choisi de partir à vélo, à la découverte du Périgord et du Quercy à travers les Vallées de la Vézère, de la Dordogne et du Célé. Territoires réputés pour leur gastronomie ainsi que leur patrimoine naturel, historique et culturel incroyable. Le territoire périgourdin et du Quercy regorgent de nombreux atouts. Et plus particulièrement à cette période de l’année. Il est vrai qu’à l’automne, les températures baissent progressivement, à l’allure que la lumière tombe elle aussi. Le soleil se raréfie et prend souvent congé derrière les nuages. Mais outre son temps souvent pluvieux et humide, l’automne offre également un spectacle annuel resplendissant, tant visuel, à travers ses couleurs flamboyantes, que gustatif, avec de nombreux produits du terroir.
“C’est donc munie de mon vélo et de mes sacoches bien remplies que je pars sillonner les routes vallonnées du Périgord et du Quercy.”
Le Périgord noir et pourpre : à travers la Vallée de la Vézère et de la Dordogne à vélo
Bien que le coup de cœur soit général, les premiers tours de roue le long de la Vézère restent l’un de mes souvenirs favoris. Berceau de la Préhistoire, cette vallée nous replonge sur les traces des premiers hommes. Je découvre de nombreux sites préhistoriques et de fabuleux châteaux. Le cours d’eau rythme la balade et m’entraîne au cœur du Périgord noir. De villages en cités authentiques, je visite Montignac, situé à quelques roues des célèbres grottes de Lascaux, ou encore Saint-Léon sur Vézère et Limeuil, deux petits villages classés parmi les plus beaux villages de France.
Au fil des gouttes – oui, oui, l’automne est bien là ! – je m’imprègne un peu plus du décor et de son relief. Je roule entre rivière et falaises de calcaire. La première – petite – montée de mon voyage se veut épuisante. Mais le magnifique point de vue qu’elle m’offre en retour n’en est que meilleur. Le chemin se poursuit jusqu’aux Eyzies-de-Tayac, où je découvre son incroyable architecture troglodytique. Je suis charmée !
La traversée du Périgord continue vers Bergerac, capitale du Périgord pourpre, entre plaines et coteaux. Depuis le début de mon voyage, la nature est omniprésente et impressionnante. Rivières, forêts de chênes, falaises de calcaire, plaines, allées de noyers et de châtaigniers rythment mon parcours. Un parcours bucolique où la nature nous environne constamment. Qu’il est bon de respirer de l’air pur !
De l’autre côté de la rive, le parcours me semble plus vallonné et sportif, mais ponctué par de nombreux petits châteaux et villages périgourdins. Ils sont tous aussi merveilleux les uns que les autres : Belvès, Beynac ou encore Castelnaud-la-Chapelle… Puis j’arrive à Sarlat-la-Canéda, ville d’art et d’histoire fabuleuse où j’ai le plaisir de me perdre à travers ses ruelles en pavé.
Au-delà de ces magnifiques paysages et de ce patrimoine exceptionnel, ce voyage dans le Périgord et le Quercy m’amène bien entendu à la rencontre de ses habitants et de ses produits d’exception. À cette période de l’année, bien que particulière, les visiteurs ont déserté, laissant place à des ruelles étroites, presque vides, où l’on apprécie circuler. Les locaux nous accueillent chaleureusement et nous partagent aimablement leur histoire et leurs spécialités. Un territoire où il fait bon vivre, et où les bons produits ne manquent pas à cette période de l’année. Je goûte noix, figues, raisins, foie gras, confits de canards, fromages de chèvre… autant de mets pour (ré)compenser les efforts fournis à vélo. Décidément, le bonheur est partout, même dans l’assiette !
Le Quercy : À travers la Vallée de la Dordogne et du Lot, par le Célé
L’entrée dans le département du Lot se fait ressentir par un climat plus frais et plus humide. Les forêts de chênes ont laissé place à une végétation plutôt sèche, déboisée et bornée par des murets de pierre.
Bien que la jauge de motivation soit au maximum, chaque étape se veut quand même un peu plus fatigante que la précédente. Mais LE moment tant attendu de mon voyage est arrivé : ma rencontre avec Rocamadour ! Je ne sais pas ce qui m’a le plus réjouie quand je l’ai atteins :
1 – Admirer la beauté de ce village médiéval,
2 – Avoir réussi à l’atteindre à la force de mes jambes.
Bouche bée, les photos parlent d’elles-mêmes.
L’émerveillement continue, et particulièrement entre Figeac et Cahors. Je décide de rejoindre Cahors sur les conseils d’une Figeacoise, par la Vallée du Célé. Bordée par le cours d’eau, j’avance sur des routes onduleuses et désertes, guettée par ces hautes falaises de couleur grisâtre et blanche. Ce dernier itinéraire est relativement plat jusqu’au village de Saint-Cirq-Lapopie. Bijou lui aussi de l’époque médiévale. Nous marquons une pause autour d’un chocolat chaud, puis nous reprenons la route vers Cahors et son pont fortifié, où mon voyage prend fin.
Avec un peu plus de 460 kilomètres au compteur, je repars conquise, des souvenirs pleins la tête (et aussi un peu dans les jambes). Malgré quelques instants de pluie, de froid ainsi que de fatigue, le sourire ne m’a pas quitté une seule seconde… N’est-ce pas là les joies du voyage à vélo ?
Marine Hecquard