De Rennes à Dunkerque à vélo : à la découverte des beautés du Nord

14 jours, 8 départements, 1050 km et 2 voyageurs

Découvrez l’aventure extraordinaire de Julie et Constant, un couple de jeunes passionnés de découvertes et d’évasions. Abicyclette Voyages a eu le privilège de les accompagner dans la réalisation d’une grande traversée : un voyage à vélo de deux semaines à travers les paysages uniques et bucoliques du nord de la France, depuis Rennes, la capitale bretonne jusqu’à Dunkerque, à la frontière belge. 

Leur détermination à redécouvrir la Bretagne, leur région, leur pays, à travers une autre perspective qu’est le voyage à vélo;  la dimension altruiste et solidaire de leur démarche, qui soutient généreusement l’œuvre du Secours Populaire, nous a touché et séduit. Nous sommes fiers d’avoir pu les accompagner dans l’organisation de cette aventure.

Nous avons interrogé Julie et Constant pour vous partager leurs émotions, leurs temps forts, leurs secrets et expérience de ce périple et de sa préparation. Plongez au cœur de leur projet, suivez les contours de leur itinéraire, et découvrez des conseils avisés !

Julie, 30 ans

« Amoureuse de la Nature, je m’ouvre au fil du temps aux aventures lentes. Je suis une néo-cycliste. Ma plus longue itinérance à vélo avant celle-ci est de 3 jours sur la Vélo Francette »

Constant, 28 ans

« Adepte du deux-roues, j’ai parcouru le monde à bicyclette pendant plus de 2 ans entre Septembre 2019 et Décembre 2021. J’en ai écrit un livre, Du Rêve au Guidon ! Le vélo commençait à me manquer, et quel bonheur que d’enfourcher de nouveau le bicloune »

Site internet : En Route Avec Etahlep

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Pourquoi cette aventure ?

Julie, comme moi, nous ne connaissions pas le Nord, alors pour ces deux semaines ensemble, nous voulions découvrir le Grand Nord français. Et cette année, je porte un projet d’aventures en partant de chez moi : Au Départ d’Ille-et-Vilaine pour le Secours Populaire. 

Après avoir voyagé dans le monde à vélo, avoir traversé la France à pied (Marcher la France), l’idée est de voyager en partant de mon toit, de mon département, l’Ille-et-Vilaine. En Juin, j’ai voyagé en canoë sur les canaux bretons, en juillet à pied dans l’Argoat, en Août à cheval autour du 35, et en septembre à vélo vers le Nord.

Comment avez-vous choisi votre matériel ?

Personnellement le vélo de mon tour dans le monde est démantelé et dessoudé. Nous ne voulions pas investir dans du matériel neuf pour ces deux semaines alors nous avons fait appel à l’agence Abicyclette Voyages. Nous avons loué les vélos de la marque Vélo de Ville (Vélo de Voyage “Sport”) équipés de sacoches, de matériel de réparation (multi-outils, chambre à air…) et clairement cela nous a enlevé une belle épine du pied, rien à préparer, juste nos affaires de vie.

En passant par Abicyclette Voyages, l’avantage réside également dans la logistique. Nous avons loué les vélos à Rennes et les avons rendus à Dunkerque. Et c’est vraiment pratique de ne pas avoir à ramener les vélos. Nous sommes rentrés en convoyant gratuitement une voiture (via Driiveme).

Quel itinéraire avez-vous pris pour rejoindre Dunkerque ?

La volonté était de pédaler près des côtes, de la mer, et profiter des différents spots de Rennes à Dunkerque. Nous savions qu’il existait la Vélomaritime, une cyclo-voie très bien balisée.

Je peux segmenter ce périple en 4 parties :

1) D’Ille-et-Rance en Vélomaritime pour quitter l’Ille-et-Vilaine

2) La Manche, la Suisse Normande et les plages du débarquement

3) Le Pays de Caux et sa côte d’Albâtre, un joli coup de cœur

4) La Somme et la Côte d’Opale, une déambulation Nordique jusqu’à Dunkerque

Pouvez-vous revenir en détail sur chacune de ces parties ?

D’Ille-et-Rance en Vélomaritime pour quitter l’Ille-et-Vilaine

ÉTAPE 1 : Acigné – Port du Lyvet : 85 km

ÉTAPE 2 : Port du Lyvet – Chapelle St Anne de la Grève : 70km

La Manche, la Suisse Normande et les plages du débarquement

ÉTAPE 3 : Chapelle St Anne de la Grève – Mortain : 78km

ÉTAPE 4 : Mortain – Pont de Farcy : 76 km

ÉTAPE 5 : Pont de Farcy – Carentan : 77km

ÉTAPE 6 : Carentan – Arromanche : 82km

ÉTAPE 7 : Arromanche – Blonville : 82km

Le Pays de Caux et sa côte d’Albâtre, un joli coup de cœur

ÉTAPE 8 : Blonville – St Jouin Bruneval : 81km

ÉTAPE 9 : St Jouin Bruneval – Les Veulettes sur Mer : 66 km

ÉTAPE 10 : Les Veulettes sur Mer – Mesnil Val de Mer : 80km

La Somme et la Côte d’Opale, une déambulation Nordique jusqu’à Dunkerque

ÉTAPE 11 : Mesnil val de Mer – Le Crotoy : 70km

ÉTAPE 12 : Le Crotoy – Sainte Cécile : 80km

ÉTAPE 13 : Sainte Cécile – Escalles : 62km

ÉTAPE 14 : Escalles – Dunkerque : 61 km

Où avez-vous dormi ?

Nous avons alterné entre sept nuits en bivouac, six nuits en camping et la dernière nuit dans une chambre à Dunkerque. J’aime le bivouac pour cette sensation de liberté, le temps d’un soir nous sommes propriétaires d’une terre, en harmonie avec son environnement. Bien sûr, nous veillons à demander ou bien à ne pas déranger. Nous sommes vigilants sur les panneaux, s’il y a une interdiction ou non. D’ailleurs à Mesnil Val de Mer, nous avons eu la visite de la gendarmerie alors que nous dormions. Le réveil avec le flash vers la tente a piqué mais nous avons expliqué notre démarche et ils étaient ok. Un bon bivouac, c’est de 20h à 8h !

Le camping, c’est payer un droit de propriété d’un soir avec les commodités qui vont avec (toilettes, douches, électricité). Le camping, c’est un confort dans l’itinérance. C’est recharger les batteries.

Pouvez-vous nous décrire une journée type de voyage à vélo ?

La magie du voyage, c’est qu’il n’y a pas de journée type. Voyager en itinérance, c’est aller de surprise en surprise. Chaque journée est une nouvelle histoire. Après un rythme de voyage s’instaure inévitablement.

Après le réveil autour de 6h30, place au quotidien du matin, nous plions le bivouac, préparons le vélo tout en faisant chauffer notre café et en mangeant le petit-déjeuner. La plupart du temps, nous roulions trois à quatre heures le matin jusqu’à trouver le ravitaillement pour le déjeuner. Souvent nous cherchions les commerces de proximité (boucheries, traiteurs ou boulangeries) pour découvrir les produits du terroir (maroilles, salades du chef…).

Après la petite sieste digestive, nous roulions également trois à quatre heures l’après-midi, dans un rythme de balade, soit entre 60 et 80 kilomètres journalier. À 18h, nous partions en quête du bivouac. Étant sur le bord de la côte, l’idéal était de se poser sur la plage pour profiter d’une bonne baignade !

Et pour l’hygiène ?

Aucun souci, on ne se lave pas ! Non je rigole (juste un petit peu). Quand nous dormions en camping, nous avions tout le confort d’avoir une douche et un lavabo. Et sinon lorsque nous sommes en bivouac, nous nous lavons à la bouteille ou bien avec les lingettes. Il en faut peu pour se sentir propre en itinérance.

Que retenez-vous de ces deux semaines à vélo ?

En premier, la beauté et le beau temps du Nord ! Nous avons sûrement eu de la chance mais le soleil nous a accompagnés presque tous les jours. Parmi les coups de cœur, je pense au Pays de Caux, l’architecture des maisons en briques et silex, les falaises d’Arromanche ou bien le sable fin des plages du Nord, par exemple à Berck.

En second, la moyenne d’âge des cyclo-voyageurs ! Ok, nous étions en Septembre, le mois des retraités, mais je ne pensais pas voir autant de sexagénaires, septuagénaires voir d’octogénaires sur une bicyclette. Et nombreux utilisent des vélos électriques pour des itinérances de plusieurs jours. Je trouve cela vraiment génial que ce soit démocratisé. Le voyage à vélo est possible pour tous.

Peux-tu donner quelques conseils de voyage ?

Quelques applications peuvent être utiles :

Komoot, Geovelo, BikeMap, MapsMe sont des applications pratiques pour trouver son chemin. Après clairement le site de la Vélomaritime est top. Et sinon les panneaux de signalisation. Et pour trouver les bivouacs, c’est à l’œil, en se repérant un peu sur Google Maps !

Constant, un petit mot à ajouter ?

Vivre son aventure comme bon nous semble, il y autant de cyclo-voyageurs que de manières de voyager. Pour l’équipement certains privilégient l’ergonomie, d’autres le confort, d’autres le poids, d’autres la qualité… Pendant mon tour dans le monde à vélo, j’ai vu un ami colombien voyager avec sa batterie, un autre avec sa guitare, d’autres avec leurs chiens, d’autres avec des bébés. Je crois que le voyage est comme la cargaison, il est relatif à chacun et s’adapte à ta personnalité.

Dans l’acte de voyager, pour ma part je trouve important d’avoir un fil conducteur, de construire un projet en parallèle. Ce fil rouge me permet de ne jamais me sentir perdu, de savoir pourquoi je me réveille chaque matin, de me donner des objectifs. C’est pourquoi cette année, je réalise 4 micro-aventures dédiées au Secours Populaire. Je suis en train d’en tourner un documentaire, hâte de vous le montrer.

Un petit mot Julie ?

C’est donc la première fois que je partais aussi longtemps à vélo. Après deux itinérances de trois jours sur la Loire à vélo et sur la Vélofrancette, c’était ma première longue itinérance et que du bonheur. Tout cela pour dire qu’il n’y a pas besoin d’une grande préparation physique pour se lancer dans une aventure à vélo. On s’adapte, on est libre, on navigue, on s’émerveille d’un rien, on se laisse porter, on est surpris, on apprend des choses, on découvre… On vit quoi !

Chaque matin on se réveille en se demandant ce qu’on va voir dans la journée, où on va aller, où on va dormir le soir ou ce que l’on va manger. Et c’est une vraie chance de s’octroyer ce retour aux choses simples le temps de deux semaines.

Pour conclure, je dirais que l’aventure c’est la liberté à son état pur. Et mes fesses remercient Abicyclette Voyages pour les vélos très confortables !

Bonus : philosophie de comptoir

Voyager n’est pas seulement un verbe d’action et de mouvance : voyager c’est s’adapter, c’est tolérer, c’est aimer, c’est recevoir, c’est donner, c’est écouter, c’est apprendre, c’est créer, c’est s’étonner, c’est rire, c’est se dépasser, c’est briser l’inconnu, c’est vivre, c’est être libre… puis c’est surtout ce que toi tu en veux !

Pour aller plus loin dans cette aventure, on vous invite à découvrir un résumé vidéo de cette traversée de deux semaines :